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Curare F. Ostrov

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MessageSujet: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptyVen 9 Juin - 23:17

Curare Feodor Ostrov & Matt Headland
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Ce tour de clé dans la serrure semblait sonner son arrêt de mort. Il avait l'impression de se rendre à l'échafaud tant il avait peur d'y perdre tout, y compris sa vie. Sans aucune exagération, le letton se surprenait même à trembler en déposant le précieux trousseau sur la table. Précieux, car il venait de lui ouvrir la porte qui le menait à son homme, et rien ne pourrait rivaliser avec le pouvoir de ce petit amoncellement de clés.
Mais il était également un objet de torture. Le souffle court, Curare venait enfin de se débarrasser. Il avait pesé dans sa poche toute la soirée, et tout le début de cette nuit mouvementée, comme un poids qui ne faisait qu'accentuer encore plus celui de sa culpabilité.

Il avait passé des heures à la salle de sport, certain qu'il ne trouverait pas le sommeil. Il avait délaissé le tapis de course pour se diriger instinctivement vers le sac de frappe. Il n'avait que peu de technique, mais la rage était là, et il s'était vidé de son énergie, voyant depuis la fenêtre le soleil tomber pour laisser place à une nuit d'un noir d'encre qui l'avait accueilli lorsqu'il était enfin sorti de sa tanière improvisée. Malheureusement, toujours aucune trace du sommeil, qui ne parvenait vraisemblablement pas à se frayer un chemin parmi les méandres que formait désormais son cerveau. Alors, après une douche et quelques vêtements plus loin, il s'était décidé à utiliser ces clés, qui pouvaient sonner aussi bien son arrêt de mort que sa rédemption.

Son visage n'était plus brouillé de larmes, la boxe ayant eu au moins le mérite de le priver de suffisamment de ses forces pour l'empêcher de les user en pleurant davantage. Mais le tatoué avait l'impression que son visage était creusé des sillons qu'avaient du laisser ses précédents pleurs ; il avait désormais une marque bien plus immuable que ses tatouages, en l'objet de sa conscience, fortement mise à mal par son comportement qui, malgré toute la réflexion dont il avait été capable pendant ces longues heures, lui restait toujours aussi incompréhensible.
Il ne se cherchait pas d'excuses ; aucune ne serait assez juste ou même simplement assez vraie pour expliquer son comportement. Mais il nageait dans un épais brouillard et, aussi égoïste que cela puisse paraître, Matt lui apparaissait comme la seule lumière au loin capable de l'éclairer. Mais la lumière était encore loin, vu la confiance qu'ils devraient restaurer entre eux. Pour autant que l'Australien veuille bien laisser Curare réparer le mal qu'il avait fait, ce qui n'était même pas sûr tant les actes du letton lui semblaient impardonnables.

A pas de loups, connaissant le chemin par cœur, le tatoué se dirigea en silence vers la chambre. Plongé dans le noir, il parvint tout de même à s'asseoir sur le lit, habituant progressivement ses yeux à la semi-pénombre qui régnait dans la pièce. Il distingua bientôt clairement les contours exacts de son homme, comme si ce dernier irradiait, comme la lumière salvatrice qu'il représentait aux yeux de Curare.
Pendant de longues minutes, il l'observa dormir. Silencieux, immobile, le letton profitait de cet instant de grâce, redoutant par-dessus tout que celui-ci soit le dernier. Bien qu'il soit déterminé à ce que ça ne soit pas le cas, il n'était sûr de rien. Il n'était plus sûr de rien... et pourtant, son amour pour Matt lui apparaissait encore clairement. Il avait cet homme dans la peau. Et il n'avait pas besoin d'un dessin à l'encre noir pour en avoir la preuve. La simple émotion qu'il avait en voyant cet homme endormi suffisait amplement...
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Matt Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 1:05

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Il ne savait plus où il en était.. Il n'était que l'ombre de lui même. Rasant les murs. S'effaçant complètement. Il ne voulait pas y croire, il ne pouvait simplement pas y croire. Et pourtant, les simples gémissements pour un autre qui repassait en boucle dans sa tête étaient pourtant bien réels. Pendant des heures il avait tenté d'enfouir ses sentiments. Il avait ouvert son cœur et tout s'effondrait. Il avait contredit le Destin, et ce dernier le punissait de son affront. Il avait émis l'idée de projets sur le long terme, il avait cessé de vivre au jour le jour pour pouvoir vivre pleinement avec cet homme qui était le sien. Qui le serait toujours même si il décidait de le laisser là. Il ne savait plus, tellement combien de temps s'était écoulé depuis cette désastreuse scène. Son premier réflexe avait été de s'asseoir dans la douche, d'allumer l'eau brûlante et de la laisser couler encore et encore. Il n'avait même pas pris le temps de retirer ses vêtements et il n'était pas près de les retirer à nouveau. Il n'avait versé aucune larme. Il avait simplement laisser l'eau couler sur son corps jusqu'à ce que l'eau chaude s'épuise, qu'elle devienne froide, qu'elle le glace jusqu'au os. Que le tissus soit assez lourd d'eau pour le clouer au sol. Les genoux contre la poitrine, jusqu'à ce que ses dents ne se mettent à claquer. A cet instant seulement il avait couper l'eau. Il avait trempé l'appartement en faisant les quatre cent pas puis il avait fumer... Fumer encore et encore. Jusqu'à ce que même la fumée de la cigarette ne se différencie plus de l'oxygène pourtant si nécessaire. Les quintes de toux qui le bousculait déjà depuis quelques jours avaient repris de plus belles. Il éttoufait. Les poitrine aussi lourde des ravages du tabac que de cette trahison. Il s'était remis en question avant de se résigner. Il ne pouvait même pas lui en vouloir ..

L'amour était un sentiment incontrôlable et il en était la preuve. Si il était heureux ainsi tant mieux. Il était resté là assis dans le noir pendant longtemps. Dans le noir .. à se demander à quel moment tout avait basculé. Il n'avait pas trouvé de réponses alors il avait doucement commencé à imaginer sa vie si il n'avait pas été là. Et il avait réalisé à quel point il prenait une place importante dans sa vie. Il avait réussit à trouver une sorte d'équilibre, il s'était repris en main. Cet homme l'avait sauvé, il ne lui avait jamais dit, il l'avait sauvé de toutes ses amourettes passés dont le dénouement avait été tout sauf heureux. Il ne lui avait jamais dit et pourtant il avait été sincère le jour où il l'avait remercié d'être là, le jour où il avait compris qu'il l'aimait véritablement... Et ce soir, il était assis dans le noir, se demandant si il était heureux, si tout était mieux ainsi. Il lui souhaitait de prendre soin de lui, de rester la personne unique qui avait boulversé sa vie par une rencontre fortuite au détour d'un couloir. Celui qui arrivait à le faire rire quand il en avait le moins envie, celui qui arrivait à lui redonner espoir et qu'il garderait toujours dans son coeur quoique qu'il se produise.
Les cendriers pleins. Le tiroir de la table de nuit retourné. Sous le coup de l'émotion, il avait envoyé l'un de ses briquets se briser contre le mur.

Il l'avait sorti du vide pour le foutre dans le néant.

Et à présent il était allongé dans le noir, près du bord, trop près du bord. Un faux mouvement et il tomberait du mauvais côté du fil sur lequel son esprit embrumé dansait. Il se redressa. Une larme roula enfin sur sa joue pour venir s'écraser sur le matelas, une larme unique. Il s'en voulait. Il aurait voulu pleurer toutes les larmes que son corps pouvait laisser échapper et pourtant rien ne venait. Parcequ'au fond de lui, il n'acceptait tout simplement pas la possibilité que tout cela soit réel. Plongé dans un semi coma artificiel, le goudron lui étant surement monté à la tête, il entendit un bruit de serrure. Il priait pour qu'un colocataire n'arrive pas à cet instant précis. Alors que l'appartement - dont les fenêtres et les volets tirés n'avait pas été ouvert depuis une temps qui lui paraissait à la fois si long et si court - puait la cigarette et la tristesse à plein nez.

Le coeur s'arrêta de battre un instant. Il ferma les yeux et serra le draps entre ses doigts. Il voulait que ce soit lui.. Tout son corps lui avait hurlé d'aller le voir, de le supplier de quitter cet homme, de se mettre à genoux pour qu'il ne l'abandonne pas. Pourtant il n'avait rien fait, il avait enterré ses sentiments, comme il faisait à chaque fois. Et pourtant il avait peur.. Peur qu'il ne vienne lui rendre son anneau et qu'il s'en aille. Il ne savait plus comment réagir. Les anciennes relations avaient été terminés et un point c'est tout. Mais celle ci était allé si loin, il ne pouvait rien oublier. Il sentit le lit s'affaisser légèrement. C'était lui. Pas un mot ne sortit d'entre ces lèvres et pourtant sa seule présence voulait tout dire. Matt n'eut soudain plus envie de se retourner, il ne savait plus quoi penser. Il ne savait pas ce qu'il voulait.. Il ne savait pas gérer ses sentiments, il était un enfant, faible, vulnérable, essayant de rassembler ses idées pour ne faire de la peine à personne. Et finalement c'était lui qui en souffrait. Et pourtant il fallait qu'il parle. Sa présence obnubilait à présent tous ses sens. Il brisa enfin le silence qui pesait si lourd sur eux, une voix rauque, enroué par un noeud dans la gorge et les innombrables cigarettes fumées :
- J'aimerais te dire de t'en aller.. J'aimerais pouvoir être indifférent.. Mais j'ai simplement pas la force. J'ai besoin de savoir ce qu'il se passe dans ta tête Curare.

Le ton n'était pas celui qu'il avait voulu donner. A la fois tranchant et pourtant si pathétique. Il s'accrochait désespérément à la roche qui lui évitait d'être happé par le courant. Il voulait des réponses.. Il ne se retourna pourtant pas, il n’esquissa pas un seul mouvement, seule sa voix avait brisé le silence. Le letton avait les cartes en main et si l'erreur était permise dans son esprit, son coeur ne le supporterait surement pas.



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Curare F. Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 10:52

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La voix de Matt qui emplit soudainement la pièce fit sursauter le letton, qui avait été tant absorbé par sa contemplation silencieuse qu'il ne s'était pas imaginé un seul instant que son compagnon puisse être réveillé. Mais c'était assez logique, finalement ; il n'y avait aucune raison pour que l'homme trompé trouve plus facilement le sommeil que l'homme trompeur. Et même, aux yeux de Curare, il avait encore plus le droit de s'éloigner du sommeil ; les tourments qui devaient habiter son fiancé n'avaient certainement rien de comparable à ceux qui retournaient le cerveau du tatoué. Et cela ne faisait qu'augmenter davantage le sentiment de culpabilité qui l'habitait.
Délicatement, Curare se leva pour faire le tour du lit et s'accroupir à hauteur du visage de Matt. Son homme. Son fiancé, même s'il n'était plus que pas digne de lui en ce moment même. Mais il pouvait toujours essayer de le redevenir.

La voix rauque de Matt et l'odeur ambiante de l'appartement tout entier trahissait le fait que, plutôt que la boxe, l'Australien avait choisi la cigarette pour tenter d'oublier son chagrin. Un coup au cœur pour Curare, qui s'inquiétait véritablement de la santé de son compagnon, et qui avait plusieurs fois songé à lui proposer calmement d'arrêter de se massacrer les poumons de la sorte. Mais si c'était là son exutoire... La tâche s'avérerait plus ardue que prévu. Mais il était fermement décidé à faire comprendre à son homme que cette pratique l'inquiétait. Et encore plus lorsqu'il se laissait complètement aller.
Curare se redressa pour aller ouvrir la fenêtre et les volets, afin de laisser entrer un peu de l'air frais de la nuit dans leur alcôve. Il n'y avait personne dehors pour les voir ou les entendre, de toute façon. Et le letton n'avait pas honte de ce qu'il allait dire à son homme ; si cela pouvait lui permettre de le récupérer, il serait même prêt à passer une annonce sur toutes les télévisions internationales. Sans aucune hésitation.

Il retourna à sa place, accroupi près de son homme. Sa main effleura la joue de Matt avant de se retirer, comme prise en faute. Il l'aimait trop fort. Tellement fort qu'il avait réussi à le blesser, et il n'arrivait pas à se le pardonner. Il ôta la bague de son doigt et la fit tourner entre ses doigts, avant de finalement se décider. Il attrapa la main de Matt, y déposa le si fragile objet dans sa paume et força son homme à refermer sa main dessus.
Tu dois me promettre de ne me la rendre que si tu m'en juge digne.
Il était on ne pouvait plus sérieux. Il était déterminé à s'expliquer, mais il voulait être certain que Matt n'accepterait pas ses explications juste parce qu'il voulait le garder près de lui coûte que coûte. S'il ne s'avérait pas convaincant, le letton voulait que son homme l'abandonne, sans nulle autre forme de procès. Il se sentait suffisamment coupable pour ne pas avoir besoin, en plus, d'une quelconque forme de condescendance.
En échange, je te promets de tout t'expliquer. De répondre à toutes tes questions. De ne rien te cacher.
Il allait essayer. Ou non : il allait le faire. Il s'en sentait capable. Pour son homme, son compagnon, son fiancé, il en était capable, sans aucun doute. Même si ça n'allait pas être une partie de plaisir. Il s'assit sur le sol, pour rester toujours à la même hauteur de Matt mais en étant installé un peu plus confortablement.
Mais je ne veux qu'à aucun moment tu n'oublies que je t'aime, Matt. Malgré toutes mes erreurs. Et même si actuellement ça peut sonner faux... Je m'en veux. Je m'en veux d'être aussi égoïste, à revenir vers toi malgré tout ce que j'ai fait, à t'imposer les conséquences de mes conneries. Mais tu es trop important pour que je t'abandonne là. Sans avoir essayé... quoi que ce soit.
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Matt Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 11:24

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Parfois, il aurait préféré être porté par la colère, frapper dans les murs, hurler à pleins poumons ce qu'il ressentait. Hurler sa douleur. Et pourtant, il n'était pas de ceux là. Il était comme ceux qui creusait leur propre tombe et y enterrait tout leur ressentiment. Un puits sans fond qui semblait ne jamais déborder malgré les plus grandes entailles que l'on puisse y laisser. Il sentit l'air frais sur sa peau déjà glacée puis le souffle de son homme près de lui. Il ferma les yeux, il n'avait pas la force de le voir à la lueur faiblarde d'un croissant de lune. Il sentit le métal froid dans sa main. Il crut à cet instant qu'il allait craquer. Qu'il était effectivement venu pour lui rendre cette foutue bague puis repartir. Il laissa rouler une nouvelle larme et se crispa un instant pour refouler les autres et serrer l'anneau jusqu'à ce que sa forme s'imprime sur sa paume.
Les mots vinrent apaiser la tension qui l'habitait. Il lui laissait lieu de choisir si il devait lui rendre ou non ce symbole d'amour.

Il pouvait à présent connaître la réponse à toutes les questions qui tournaient dans son esprit. Et pourtant il avait peur de ses réponses. Et puis autant de mots qui avait le don de le faire fondre. Il tenta tant bien que mal de faire abstraction de ceux ci. Comment à présent pouvait-il être sur que tout cela n'était pas d'autres paroles ayant pour but de le rassurer ? Le naturel optimisme et le monde tout rose qu'il s'était si longuement construit connaissait des heurts et de nombreuses failles. Au fond de lui, il ne demandait qu'à le croire, qu'à passer outre, à tout reprendre là où ils s'étaient arrêtés. Mais il y avait trop de chose qui tournait. Il voulut reprendre la parole. Un quinte de toux le coupa à nouveau. Il enfouit sa tête dans l'oreiller pour étouffer cette dernière qui secoua tout son corps. Il se tourna à nouveau du côté de l'homme assis par terre. Il se redressa, conscient que dans une position allongée il ne pourrait pas parlé sans tousser. Il s'assit sur le lit, les genoux remonté contre sa poitrine, les bras entourant ces derniers, comme une petite armure devant sa poitrine. Après un long moment d'effort et de réflexion, il se pencha vers le bord du lit cherchant désespérément un briquet et une cigarette; Il n'en avait pas eu assez, il n'en aurait jamais assez, et il lui fallait ça pour délier sa langue. Il signait tout seul son arrêt de mort. Il offrit à cette diablesse le pouvoir de le détruire en lui servant le feu qu'il lui manquait sur un plateau d'argent. Mentholée, le goût chimique le prit immédiatement à la gorge. Il reprit sa position initiale et finit par ouvrir la bouche :
- La fleur sur ton cou .. C'est pour lui n'est ce pas ?

Parmi toutes les question qu'il aurait pu prononcer, ce fut celle ci qui émergea de ses pensées. Aucun rapport avec la situation, mais il avait dit qu'il répondrait à tout. Et c'était cette réponse qu'il voulait connaître à l'instant. Il se pencha vers l'avant et lui tendit la cigarette à peine commencée :
- Débarrasse moi de ça s'il te plait.

Il pouvait aussi bien la fumer que la jeter par la fenêtre, tant qu'il l'éloignait de cette chose. Il finit par dire :
- En soit, je m'en fous complètement de pourquoi tu as fait ça. Ce que je veux savoir c'est le avant. Raconte moi ce que je ne sais pas encore.

Pensées flous pour un esprit troublés. Il ne s'en foutait pas comme il l'avait dit, sa voix sonnait faux et la tatoué l'aurait surement remarqué puisqu'elle s'était brisée en milieu de phrase. Mais le reste était venu du plus profond de son esprit. Il voulait savoir, il voulait l'entendre parler, se perdre dans se paroles et comprendre. Comprendre enfin qui il était et ce qu'il restait à découvrir.


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Curare F. Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 14:01

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La quinte de toux qui secoua son homme déchira un peu plus le cœur déjà en lambeaux de Curare. Il grimaça, incapable de ne rien laisser paraître, alors que le résultats de toutes ces heures dans l'ignorance ressortait. Lui, il était physiquement épuisé ; son homme était physiquement étouffé. Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. En d'autres circonstances, ça l'aurait fait rire. Mais pas aujourd'hui.
Le letton ne protesta cependant pas quand son compagnon se redressa pour se mettre à fumer. Il ne se permit même pas un froncement de sourcils ; après tout ce qu'il avait fait, il n'avait pas le droit de juger Matt.

Il blanchit à l'écoute de la première question. C'était vraiment ça que voulait savoir l'Australien ? Il voulait se torturer de la sorte ? Et Curare ne pouvait rien y faire, il lui avait promis de tout lui dire, sans exception. Sa main se posa sur son cou, sur ce lotus, qu'il aurait voulu pouvoir effacer. C'était la première fois de sa vie qu'il en arrivait à regretter l'un de ses tatouages ; il espérait que ceci ne serait que passager.
Devant ses yeux s'imprima la phrase qui ornait la nuque de Matt. Lui, il n'avait toujours pas trouvé ce qu'il pouvait bien encrer dans sa peau en l'honneur de son homme. Pourtant, sur son bureau, il avait empilé les feuilles volantes, noircies de ses idées. Mais il n'arrivait pas à se décider. Il ne trouvait rien qui soit assez beau pour représenter ce que Matt était pour lui. Et aujourd'hui, cela lui pesait.

Il écrasa la cigarette dans le cendrier avec un discret soupir. Puis, pour éviter toute tentation supplémentaire, il rangea paquet à moitié vide et briquet bien à l'abri dans le tiroir de la table de nuit. Il avait besoin que son homme se concentre sur lui. Uniquement sur lui, et sur ce qu'il avait à lui dire
Il s'appelle Centis, mon... frère. Je crois que je ne te l'ai jamais dit. Je ne le dis que rarement, de toutes façons. C'est un moyen comme un autre de l'oublier, le fait de ne pas en parler.
Et pourtant... Il s'apprêtait bien à le faire. Matt le changeait décidément du tout au tout. Faisait-il de lui un homme meilleur, comme il l'aurait espéré ? Peut-être. Car tout ce qui leur arrivait là était l'unique faute de Curare. Même s'il espérait qu'en le pardonnant, son homme l'aiderait à la réparer. Et donc ferait de lui un homme meilleur. On s'y retrouvait, finalement.
J'ai été adopté. Ma mère avait trompé son mari, et elle a du se débarrasser de l'enfant illégitime que j'étais. J'ai grandi en Lettonie avec Centis et Lyla, ma famille adoptive. Je m'entendais très bien avec mon frère, jusqu'à ce que, à l'adolescence, je comprenne peu à peu que je préférais les hommes. Un homme en particulier. Mais nous étions frères. Alors je l'ai repoussé. On se disputait tout le temps. Jusqu'à mes 18 ans, où j'ai appris la vérité. Lui, il l'avait toujours su, mais sa mère lui avait fait promettre de ne rien me dire.
Il leva les yeux pour tenter de rencontrer ceux de Matt. Il s'y fixa quelques instants, guettant un assentiment pour continuer. L'Australien ne semblant pas s'opposer à ce qu'il continue cette histoire pourtant délicate, le tatoué reprit, toujours aussi calmement.
Les gens n'ont pas compris. Pour la plupart, c'était comme de l'inceste. Et Centis a toujours été plus... sombre que moi. Il ne l'a pas supporté. Au bout d'un an, il est parti. Sans laisser d'adresse ou de moyen de le contacter. Pendant plus de deux ans, ni ma mère ni moi n'avons eu de ses nouvelles. Mis à part les chevaux et ma mère, rien n'est venu s'immiscer dans ma vie ces deux dernières années. Et j'ai cru que ça serait comme ça pour plus ou moins le restant de mes jours.
Le letton s'arrêta brusquement pour se rapprocher du lit, donc de son homme. Il posa sa main sur celle de Matt, le plus délicatement du monde, ne souhaitant pas être intrusif. Il attendit que son compagnon le regarde les yeux dans les yeux pour continuer, refusant de le lâcher du regard. Ce serait à qui se détournerait le premier. Et Curare ne perdrait pas, quoi qu'il lui en coûte.
Jusqu'à toi, Matt.
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Matt Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 19:19

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Il se perdit dans les paroles de son homme. Sa voix le portait doucement dans un autre monde alors qu'il apprenait à le connaître bien plus. Son histoire était touchante au possible, et pourtant tout cela lui prouvait que l'amour pour cet homme avait été fort, très fort. Il avait peur que son retour ne remette tout en doute. Contact avec sa peau, il hésita à retirer son poing toujours fermé. Dans la clarté légère de la lune, il distinguait enfin le visage du letton, les yeux rougis. Il s'en voulait d'être à l'origine de ses larmes mais à la fois elles prouvaient qu'il s'en voulaient. Il se mordit la lèvre et répondit à tout cela :
- Cette histoire est complètement folle. Ça a du être tellement dur pour toi. Et pour lui. Cette intolérance ça me répugne...

Il lui trouvait des excuse et il lui cherchai un échappatoire. Son ton était sec, beaucoup trop sec mais tout de même un poil compatissant.
- Avant d'ouvrir ma main j'ai encore deux choses à te demander... Qui as fait le premier pas ?

Au fond la réponse ne lui importait que peu. Il s'interrompit pour reprendre son souffle cherchant le souffle à travers le nœud dans sa gorge, enfouissant son visage dans ses genoux :
- Putain si tu savais à quel point j'ai envie de te détester... Il y a des fois, j'aimerais être normal et m'écouter moi plutôt que de me préoccuper de ce que les autres ressentent.. Mais j'y arrive pas. Et même si l'envie me prenait j'arriverai même pas à me détacher de toi. J'ai eu ma période drogue et pourtant j'ai jamais été aussi dépendant que lorsque je suis avec toi.

Il avait l'impression de faire un effort surhumain pour parler. Il buttait sur les mots, mal de crâne récurrent, respiration presque sifflante. Il était un cadavre en proie à la cigarette et aux peines de cœur. Restait à savoir lequel le détruirait en premier. Lorsqu'il l'avait connu, il s'était juré de diminuer sa consommation et pourtant, il n'avait fait que l'augmenter du tout au tout. Il ne savait plus où il en était. Il avait envie de pleurer comme un enfant, de se laisser fondre dans les draps surement encore humide de ses vêtements jadis trempés. Il fuyait son regard, il fuyait tout contact visuel avec lui. Il n'y avait plus que la main contre la sienne et pourtant il n'avait toujours pas délié ses doigts autour de l'anneau. Il était dans sa coquille, il se protégeait encore comme il le pouvait. Il aurait pu craquer et tout lui pardonner d'un coup d'un seul. Mais aujourd'hui, l’impatient letton attendrait.


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Curare F. Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 20:05

Curare Feodor Ostrov & Matt Headland
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Le letton ne bronchait pas. Il n'avait que trop connu cette intolérance, il en avait de nombreuses fois fait les frais. Même lorsqu'il était jeune, et que ses préférences sexuelles indéterminées n'étaient pas encore sujettes à moqueries. Il avait une peau légèrement halée, chose qui lui venait d'une mère sud-africaine dont il n'avait entendu parler que trop tard. Une couleur d'iris dérangeante, au pays des dures prunelles marron ou des froides bleues. Il n'en avait jamais eu honte, et pourtant... Fils d'une agricultrice ayant perdu un mari à la guerre, mauvais à l'école, il n'avait pas attendu d'être ouvertement gay pour apprendre à encaisser. Ses tatouages, sa bonne humeur communicative qui allait si peu de pair avec le pays froid et encore dictatorial dans lequel il vivait...
Personne n'avait à le prendre en pitié, surtout pas Matt. Néanmoins, il ne pouvait pas nier qu'il avait longtemps fait les frais d'une intolérance collective. Lui, et son frère, ce qui avait cruellement tué la relation qu'ils avaient pu partager. Était-ce cette fin prématurée qui l'avait aujourd'hui poussée à craquer ? Peut-être. Mais il ne voulait pas se chercher d'excuses. Il était fautif. Que ce soit avec Centis ou un autre, il était le bourreau, et Matt la victime. Cette image le répugnait. Il se répugnait lui-même.

Sa gorge se noua en entendant la première question de Matt. Ainsi, son homme voulait continuer à se torturer. Et il voulait continuer à le torturer aussi, bien indirectement ; car Curare souffrait de se repasser cette scène en boucle. Il avait enfin réussi à se la sortir de la tête ; le fait que l'Australien la lui rappelle lui donna envie de gémir et de se prostrer au sol, comme un animal blessé. Mais il prit sur lui, avala longuement sa salive, et prit une grande inspiration avant d'annoncer d'une voix claire.
C'est lui. Mais ça ne me rend pas moins fautif.
Il avait voulu être ferme ; montrer à son homme qu'il ne lui mentait pas, qu'il ne faisait pas ça pour se couvrir. Oui, Centis l'avait embrassé, mais lui, il avait répondu à ses baisers, à ses caresses. Le pourquoi du comment du qui avait initié cette monumentale erreur n'y changerait rien. Mais si cela pouvait servir à apaiser le cœur meurtri de Matt, alors c'était toujours bon à prendre. Car le letton, tout à son égoïsme, n'avait pas perdu espoir de récupérer son homme.
La voix rauque de ce dernier l'alerta néanmoins, et à peine eut-il fini sa petite tirade que le tatoué se redressa. Direction la cuisine, où il attrapa un grand verre d'eau fraîche pour le ramener à Matt. Il lui tendit la boisson, sans vraiment lui laisser le choix ; toujours debout, il était plus imposant. Et l'état de son fiancé l'alarmait quelque peu, bien qu'il n'osait pas le dire, tant il s'en sentait responsable. Alors tout ce qu'il pouvait faire pour l'apaiser était bon à prendre.

Il hésita un temps à s'asseoir sur le lit, mais opta finalement une seconde fois sur le sol. Il ne voulait pas brusquer Matt, qui semblait au moins aussi perdu que lui. Triturant nerveusement son doigt désormais dénué de toute bague - il avait tant pris l'habitude de la tourner sur elle-même qu'il ne parvenait pas à s'en empêcher - il reprit, toujours aussi calmement.
Mais je veux que tu me dises tout, Matt. Tous les reproches. Toutes les questions que tu veux me poser.
J'en ai tout autant besoin que toi. On ne pourra pas s'en sortir si on essaie de contourner la difficulté. Et... je veux plus que tout qu'on s'en sorte. Qu'on essaie. Au moins.
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Matt Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 20:46

They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for

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Les genoux contre la poitrine, les bras entouré autour de ces derniers. Recroquevillé sur lui même. Il fut presque soulagé de cette réponse. Bien sur qu'ils étaient tout deux fautifs, mais il ne releva pas. Il resta muet, complètement muet. Il le vit s'éloigner, et lui apporter un verre d'eau fraîche. Il avait froid, terriblement froid et pourtant il but quelque gorgées qui lui restèrent en travers de la gorge. Il respirait enfin. Il reposa ce dernier sur la table de nuit. Toujours en silence. Il le remercia d'un mouvement de tête avant de reprendre sa position de foetus, la tête dans les genoux. Les mots ne parvenaient plus à sortir de sa bouche. Il l'écoutait parler, il ne savait même plus quelles questions poser, il n'en avait pas la force. Il se torturait lui même autant qu'il torturait son homme. Il ne voulait pas continuer ainsi, il ne savait plus. Complètement perdu dans les méandres de son propre esprit, il fuyait le regard de son homme encore et toujours comme un lâche. Et une éternité sembla se passer alors qu'il restait plongé dans son mutisme temporaire.



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Curare F. Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 21:08

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Il attendit patiemment une réponse de son homme. Un signe de tête, un mouvement. Mais rien. Recroquevillé sur le matelas, il semblait si lointain que Curare se surprit quelques instants à se demander s'ils étaient vraiment dans la même pièce. l'avait-il seulement entendu ? Écouté ? Le doute était permis, vu que Matt semblait plongé dans un mutisme profond, donc le letton ne parvenait pas à le sortir. Pourtant, ce n'était pas faute de faire des efforts. Certes, il était le coupable ; mais il ne s'était pas attendu à devoir parler à un mur comme ça. C'était parfaitement déstabilisant, et le tatoué ne savait pas vraiment comment interpréter ce silence.
Alors il resta lui aussi silencieux. Pendant des secondes. Des minutes. Des heures, lui semblât-il. Mais toujours aucune réaction de Matt. Rien ne bougeait, chez l'Australien ; et si sa respiration n'avait pas été aussi sifflante à cause des cigarettes qui lui avaient fait perdre le souffle, Curare aurait presque pu douter qu'il respirât.

Bientôt, le letton ne tint plus. Il arrêta de se torture l'annulaire pour hausser le ton, bien malgré lui. Mais cette indifférence du côté de Matt le rongeait. Il lui semblait qu'il était en train de se liquéfier, à petit feu.
Tu t'en moques, pour avoir aussi peu de réaction ? Je te trompe, littéralement, et c'est tout ce que ça te fait ? Une position de bébé, trois mots, une overdose de clope, et c'est tout ? Bordel, Matt ! Je m'en veux, terriblement.
Sauf que c'est pas en m'ignorant que je vais pouvoir essayer de rattraper les choses entre nous !
Malgré lui, il sentait les premières larmes rouler à nouveau sur ses joues. Lui qui pensait être trop épuisé pour de pareilles démonstrations de faiblesse... Mais il n'y pouvait rien. Et, parvenant in extremis à éloigner les premiers sanglots dans sa voix, il termina, d'un ton toujours aussi cassant, rendu dur par l'impuissance qu'il ressentait à provoquer si peu de réaction chez son compagnon.
Mais peut-être qu'après tout, tu ne veux rien rattraper du tout ? Alors vires-moi, Matt. Mais dis-le moi clairement.
Même si c'était dur, de lui proposer ça, Curare ne se démonta pas. Il voulait que son homme réagisse. Et s'il devait le faire en l'éloignant définitivement de sa vie, au moins aurait-il réagi...
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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 21:57

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Il encaissa les paroles de l'homme en face de lui. Le ton haut et cassant. Chacun des mots le brisait, le détruisait. Mais pourtant, il le faisait réagir. Il mettait en doute son amour et ce n'était pas permis. Enfin il releva la tête d'entre ses genoux. Il soutint le regard noir que lui lançait son homme. Il avait raison, il avait toujours tout gardé pour lui, il avait toujours fait l'indifférent pour se protéger du monde et protéger le monde autour de lui. Mais aujourd'hui ce n'était pas la bonne solution. Il serra l'anneau dans sa main, déplia ses genoux et pour la première fois de sa vie, il monta le ton face à une autre personne que son père, et ce fut malheureusement celui qu'il aimait plus que tout au monde qui reçut cet excès de colère qui l'habitait :

- Mais qu'est ce que tu veux que je réponde ! Tu penses vraiment que ça ne me fait pas de mal d'avoir vu ça ! Que ça ne me hante pas d'entendre que tu réagis aux baisers et aux caresses d'un autre homme que moi ! Putain Curare ! Tu crois vraiment que j'en ai rien à foutre ?! Bien sur que je t'aime ! Je suis juste aussi doué qu'un petit con de collégien pour montrer mes sentiments !

La tristesse et la douleur parlaient pour eux. Matt n'en revenait pas de lui même et une larme roula sur sa joue alors qu'il se prenait la tête entre les mains. Les mots prononcés lui faisait tellement de mal et aussi tellement de bien. Il avait hurlé, il avait lâché tout ce qu'il avait sur le coeur, tout ce qu'il aurait pu crier ces dix dernières années et qu'il avait choisi de garder pour le letton. Sa voix se brisa, il se redressa, il se leva péniblement et fit face à l'homme qui s'était relevé lui aussi. Il avança pas à pas faisant reculer ce dernier jusqu'à ce qu'il soir pris au piège entre lui et le mur. Les larmes coulaient enfin, elles maculaient son visage comme l'avait jadis fait l'eau de la douche. Traçant des sillons dévastateurs mais aussi libérateurs sur ses joues. Une voix étouffé par un sanglot retenu, il finit par murmurer :
- Et je crois qu'il est temps pour moi, en tout cas aujourd'hui, d'arrêter de me comporter comme un enfant.

Il le plaqua contre le mur comme lui l'avait déjà fait de nombreuses fois, et l'embrassa avec toute la rage, la tristesse et la passion qui l'habitait. Si ce baiser était le dernier, il aurait au moins eu le mérite d'être l'un des plus beaux.



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Curare F. Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 22:15

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Curare avait gagné son pari. Se redressant prudemment, il encaissa tout ce que Matt voulut bien lui cracher à la figure. Les yeux rivés vers le sol, honteux, il faisait profil bas alors que son compagnon lui reprochait son infidélité. Il n'avait de toute manière pas le choix ; jamais il n'aurait pu soutenir le regard d'un Matt en colère. Il n'avait jamais eu l'occasion de voir l'Australien s'énerver ; et de par la rareté du geste, c'était assez impressionnant. Mais il comprenait. Curare le comprenait plus que très bien. Il avait tout fait pour provoquer cet excès de colère, et il n'aurait pas pensé un seul instant s'en défendre. Preuve de son total assentiment, il se laissa plaquer contre le mur; un peu perdu tout de même. En voyant les larmes rouler sur les joues de Matt, ce ne fut même pas du remord qui habita le letton, mais du soulagement.
Il était persuadé que son homme ne s'était pas encore autorisé à pleurer. Et pourtant, il en avait besoin. Alors, malgré la tristesse qui teintait ce moment, Curare fut heureux de voir son compagnon pleurer. Le pleurer. Il l'aimait suffisamment pour pleurer sa perte. Le doute n'était plus permis sur la nature de "mon homme pour la vie" que Matt avait gagné depuis quelques semaines déjà.

Il rendit à Matt son baiser, compensant le côté sauvage de ce dernier par une extrême douceur. Lui, il n'avait rien à réclamer ; c'était l'Australien qui avait ce soir le droit d'exiger. Néanmoins, le letton se détacha légèrement, et colla sa tête contre le mur, comme pour soulager sa nuque du poids qu'elle représentait, sans grand succès. Du bout des doigts, il essuya les larmes de son homme, l'air concentré. Il ne voulait en laisser aucune trace ; il voulait être capable de toutes les chasser, tout seul. Pour se convaincre qu'il était encore digne de son homme.
Il ferma les yeux, attirant le corps de Matt contre lui en lui attrapant les hanches. Se délectant de cette présence, qu'il avait cru perdre à jamais. S'enivrant de cette odeur qui, bien qu'elle soit masquée par les effluves de fumée, était si caractéristique de son homme.

Mais soudain, il rouvrit les yeux. Plongeant ses prunelles grises dans celle noisette de son homme qui, légèrement plus grand, le surplombait, il tenta de se remémorer les paroles exactes de Matt, pour pouvoir les citer.
Que je réagis aux caresses et aux baisers d'un homme autre que toi. C'est vraiment ce que tu crois, Matt ? Que j'ai réagi, comme je le fais avec toi ?
Il voulait mettre les choses au point. Et même si cela devait passer par la case "j'embrasse un autre homme, je fais l'amour avec un autre homme" et "je trompe l'homme de ma vie". Même si, avouons-le, il aurait bien aimé s'en passer.
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Matt Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 23:16

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Il reçut un baiser tendre de la part de l'homme qui finit par se détacher de lui. S'affairant à essuyer chacune des larmes qui roulaient sur son visage. Il se laissa faire, il était épuisé, à bout de souffle, il avait froid, terriblement froid. Ces poumons réclamaient de l'oxygène. Quelle connerie avait-il fait. Il plongea son regard dans celui de l'homme alors que sa main se posa sur sa hanche. Il frissonna à ce contact impromptu. Il profita de ce contact qu'il pensait ne jamais retrouvé et murmura :
- A toi de me le dire.

Il l'attira près de la fenêtre, s’asseyant sur le rebord les pieds dans le vide assis sur le large rebord de la fenêtre. Il l'invita près de lui.
Le contact était rompu et ils se retrouvaient là, dans la même position que le jour où ils s'étaient bien-encontreusement rencontrés. Assis sur le rebord de la fenêtre. Cette fois ci ce furent les étoiles qui éclairèrent le ciel d'encre. Doucement, il laissa sa main courir jusqu'à rencontrer celle de Curare. L'autre poing était toujours fermement verrouillé autour de l'anneau d'argent. Doucement encore, il passa de la peau tatoué au jeans. Ila laissa ses doigts jouer gentiment avec le tissu et parcourir la cuisse de l'homme à ses côtés. Parfois, il s'aventurait à l'intérieur de celle ci et venait effleurer l'autre. Puis il revenait sagement. Et il ne disait mot. Il aurait pu lui demander d'une autre façon de lui montrer que c'était pour lui qu'il se donnait le mieux. Mais chaque chose à son temps. Cette fois ci, cette phrase était de rigueur, chaque chose en son temps, une chose à la fois.
Il ne savait pas comment cette soirée allait se terminer. Mais à présent que tout était passé, que les larmes avaient coulés, que les cris avaient retenti. A présent que sa main se baladait gentiment sur le corps de son homme. Il ne lui restait plus qu'à ouvrir le poing. Et bientôt il le ferait. Bientôt, mais pas encore. Ce n'était pas encore le bon moment. Mais il priait de tout son coeur de profond athé que le Destin lui rende justice et lui donne le courage d'ouvrir sa main pour replonger une nouvelle fois.



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Curare F. Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 10 Juin - 23:44

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Curare se laissa entraîner jusqu'à la fenêtre, où ils s'assirent tous les deux. Plongés dans un silence rassérénant, qui permettait au letton de réfléchir, aucun des deux hommes ne pipait mot. Le tatoué se laissait caresser ; il laissait délicatement son compagnon reprendre ses marques. Il avait bien conscience qu'après avoir autant trahi sa confiance, il devrait recommencer de zéro pour nombre de choses. Mais il était prêt. Plutôt deux fois qu'une. Toutes ces premières fois, qu'il avait pu faire avec Matt, il le recommencerait. Encore et encore, pour n'avoir que de nouvelles premières fois, toujours emplies de ce sentiment de découverte qui les grisait tant.

La nuit était claire. Le halo de la Lune, la lumière des étoiles, contribuaient à éclairer ce ciel, légèrement nuageux. Les restes d'un orage qui avait du éclater en début de soirée ; Curare ne s'en était même pas rendu compte tant il était troublé. Doucement, il se décala de quelques centimètres en direction de Matt. Toujours aucun contact entre leurs deux corps, si ce n'était la main de l'Australien qui oscillait sur la cuisse du tatoué.
Ma mère me disait qu'être amoureux, c'est pouvoir voir des formes dans les nuages.
Il fixa le ciel en silence encore quelques instants. Son esprit, légèrement artiste après avoir tant étudié les dessins qui formaient à présent ses tatouages, était en ébullition. Son regard passait d'un amoncellement nuageux à un autre, trouvant dans chaque forme toujours plus de concordance avec une chose connue. Concrète. Il voyait des formes, oh que oui. Et s'il n'avait peut-être pas attendu Matt pour les voir, il était certain que le thème récurrent de l'amour qui le berçait ce soir était uniquement dû à son brun Australien assis juste à côté de lui.
L'un après l'autre, doucement, il désigna les nuages.
Là, on dirait un bateau. Comme ceux de notre premier rendez-vous sur les quais, quand tu m'as fait découvrir la mer. Et là, une maison, mais dessinée par un enfant ; le toit est un peu de travers. Un oiseau, un peu comme celui que j'ai sur l'avant-bras.
Il aurait pu continuer longtemps dans cette nuit nuageuse, qui finalement s'avérait bien plus lumineuse que prévue à mesure qu'il se rendait compte de la chance qu'il avait de pouvoir la partager avec Matt. Finissant de se rapprocher de son homme, Curare posa instinctivement sa tête sur son épaule. Les yeux fermés, il se laissa bercer quelques instants par le souffle de l'Australien, qui semblait s'être apaisé, comme l'air frais remplaçait l'air vicié de ses poumons.
Encore quelques minutes de silence, et il se décida à s'expliquer. Les mots, bien qu'ils soient dans une autre langue que la sienne, lui venaient naturellement. Comme si même son cœur avait appris à parler parfaitement le dialecte que pouvait comprendre Matt.
Et c'est ça que je ressens, au quotidien. Tout est plus lumineux, lorsque tu es là. Tout semble différent de ce que je connais. Avec toi, c'est l'inconnu, à chaque fois. J'ai beau dire que je connais ton corps par cœur, je redécouvre à chaque baiser la douceur de tes lèvres. Chaque nuit, je me rends compte avec quelle tendresse tu parviens à m'aimer. Tous les jours, je m'émerveille de ces sourires qui me sont destinés. Rien n'est acquis. Tout est à apprendre.
Mais à apprendre avec toi ; et c'est ça, qui est si différent de ce que je connais.
Il ne bougeait pas de cette épaule, de peur de troubler davantage son homme. Néanmoins, avant de le laisser pleinement méditer, il termina, répondant enfin à la question tacite que Matt avait formulée auparavant.
Alors, mon cœur, il n'y a que toi qui me fait réagir ainsi. Et il n'y a jamais eu que toi. Et je suis intimement convaincu qu'il n'y aura jamais que toi.
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Matt Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptyDim 11 Juin - 1:09

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Curare a ses côtés, la tempête enfin passée, il se blottit un peu plus contre lui et l'écouta dépeindre les formes des nuages en lui rappelant les bons souvenirs. Il finit par se prendre au jeu et tendit le bras pour en pointer un du doigt :
- Celui la on dirait un peu une moto. En quelques sortes c'est un bon souvenir non ?

Il se perdit dans ses paroles, absorba chacun de ses mots, se laissa bercer par les notes graves de celle ci. Comme toutes les précédentes cette déclaration était magnifique et il s'en voulait de ne pas parvenir a manier le mots de la sortes. Il l'enlaca tendrement. Ici le silence était plus précieux que les mots. Il était la belle musique et lui le silence entre les notes. Finalement il se décida a rompre le silence. Il présenta son poing fermé devant lui et tres doucement il l'ouvrit. Lentement, trop lentement. Et une nouvelle fois, il lui passa au doigt : - Il est a toi.

Il sentait son coeur s'emballer alors que le froid l'étraignait de plus en plus. Il finit par intimer a son homme l'envie de rentrer :
- Je suis gelé, j'ai besoin de me réchauffer. Si en plus de la clope je choppe froid, je ne donne pas cher de ma peau.

Attraper froid en été, sacrément ironique quand on y pensait. Il l'attira sur le lit et soudain, pris d'un désir pulsionnel. Il plaqua son homme sur le matelas, se penchant pour lui murmurer a l'oreille :
- Juste pour me réchauffer et t'entendre encore et encore.

Il l'embrassa langoureusement, il ne se passerait surement rien de trop physique. Il n'était pas près de nouveau a retirer la couche protectrice d'habit. Un simple jeu sage. Il s'amusa a parcourir le corps recouvert de tissu et a l'embrasser doucement a travers ce dernier. Son corps chaud contre le sien, ses lèvres parcourant le tissus et la peau, il ne pouvait rêver mieux comme réconciliation.


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Curare F. Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptyDim 11 Juin - 10:56

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Matt se prêta au jeu, et un rire léger secoua le corps de Curare lorsqu'il évoqua leur première - et encore unique, heureusement pour lui - balade à moto. Désormais, nombre d'objets du quotidien étaient associés à leur histoire ; et cela ravissait le letton, qui pouvait penser à son homme à peu près tout le temps, même lorsqu'il n'était pas dans les parages.
Enfin, l'Australien rouvrit sa main sur l'anneau d'argent. Avec une pensée émue, le tatoué se dit qu'il faudrait qu'il lui trouve une bague, lui aussi. Il n'y avait pas de raison pour qu'il soit le seul à ne plus pouvoir draguer dans les bars (:trigg:). Il se la laissa passer une seconde fois au doigt, se promettant intérieurement que cette fois-ci, il en serait digne. Bien plus digne que la fois d'avant.

Il hocha la tête avec un sourire, puis rentra à l'intérieur avec son compagnon. Ici, il avait tout le temps chaud ; la faute à plus de 20 ans passés dans un pays gelé la moitié de l'année. Mais il comprenait que l'air de la nuit puisse être frais. Lui, il le trouvait seulement revigorant, et il était plus qu'appréciable après les dernières heures plutôt intenses qu'il venait de vivre. Qu'ils venaient de vivre. Il ne devait pas oublier que Matt avait certainement eu lui aussi une soirée plus que difficile.
Soudainement plaqué sur le lit, il étouffa un grognement, puis se mit à sourire à la remarque de son compagnon. Allons bon. Il était tout aussi mauvais menteur que lui, sur ce coup.
Juste pour te réchauffer, hein ? Tu sais que des ingénieurs ont inventé les couettes pour ça, normalement ?
Mais il ne disait pas non au fait de servir de couverture vivante. Même si là, vu leur position, il servait davantage de matelas vivant qu'autre chose, mais tant pis. Il gratifia son fiancé d'un baiser fiévreux, qui bien malgré lui trahissait la peur qu'il avait eu de le perdre. Certes, il était responsable ; mais il aurait certainement plus que mal vécu une rupture alors qu'il s'était autant entiché de cet homme.
Néanmoins, il eu vite fait de repousser son homme pour l'allonger sur le matelas à côté de lui. Fronçant le nez pour appuyer son propos, il lui tira la langue comme un enfant avant de s'expliquer.
Par contre, toi, tu files à la douche. Et aucune négociation possible, tu as fumé comme un pompier, c'est pas ta vraie odeur.
Pour appuyer son propos, il se leva, tira son homme par les chevilles pour l'amener au bord du lit, et le fit grimper sur son épaule, comme un sac. Littéralement, et en se moquant bien des récriminations de l'Australien qui n'avait pas l'air de trouver ce mode de transport suffisamment à son goût. Le tatoué déposa Matt devant la salle de bains, le tenant quelques secondes supplémentaires par la hanche pour s'assurer qu'il ne s'effondrerait pas. Il l'embrassa une fois encore, ouvrit discrètement la porte, et poussa son homme à l'intérieur. Accoudé au chambranle de la porte, il hésita quelques secondes sur la conduite à tenir, avant de finalement décider que c'était à son compagnon de choisir.
Je... t'attends dans la chambre ?
C'était une proposition, parmi toutes les autres qu'il aurait pu faire. C'était la plus sage, aussi ; et ce soir, bien que Curare n'ait pas forcément envie d'être sage tant il avait eu peur de perdre son compagnon à tout jamais, il pouvait faire un effort si Matt souhaitait le rester.
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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptyDim 11 Juin - 20:26

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Un baiser fiévreux et il se retrouva couché sur le dos dans le lit. Une douche ? Il avait vu assez d'eau pour la journée, il n'était même pas sur qu'il y reste de l'eau chaude. Il était pourtant sûr, que la douce odeur de tabac qui le caractérisait prenait cette fois ci le dessus sur le menthol et toutes les autres. Il se retrouva soudain tiré au bord du lit et se retrouva jeté par dessus l'épaule de Curare. Il protesta et se débattit un moment avant d'abandonner. Il avait de tout façon plus de force que lui. Enfin il retrouva la terre. Le message était clair, il ne couperait pas a la fameuse douche. En retrait, le tatoué le questionna. Essentielle cette question, source de tous les malaises de son corps et de son esprit. Les complexes étaient revenus, moins forts surement, mais ils étaient là. Ils ne s'évaderaient surement jamais. Il réfléchit un long moment. A nouveau, il laissait le silence oxygéner son cerveau. Il finit par le trancher et le congédier. Il était digne de l'anneau et de son amour. Mais les blessures ouvertes a maintes reprises mettaient du temps a se refermer. Il lui dit de la voix la plus douce qu'il pouvait :
- Je préfère que tu attendes dans la chambre je ne serais pas long.

Il le regarda fermer la porte. Il alluma l'eau de celle ci le temps qu'elle retrouve ses ressources d'eau chaude. Il s'appuya sur le rebord du lavabo, et releva la tête. Barbe de trois jours, yeux cernés et rougis par les larmes. Pas franchement beau a voir. Il s'envoya un peu d'eau au visage. Il affronta son reflet encore un temps. Attrapant un flacon de parfum, il s'en aspergea un peu dans le cou. La douche effacerait surement les effluves mais tant pis. Il se confronta a lui même encore un moment. S'aggripant à la céramique encore un instant. Il était ridicule.. Ridiculement con.. Il se comportait comme un enfant effrayé par un monstre. Sauf qu'ici le monstre c'était lui. Il avait simplement peur de lui même. Une quinte de toux rauque le secoua a nouveau. Il fallait qu'il en finisse avec la cigarette aussi.. Mais là n'était qu'a moitié le sujet. Il se trouvait simplement pathétique. Il venait de chasser son homme dont il avait desespérement besoin, sous prétexte que le bout de tissu sur son corps y changeait quelque chose.

Il venait de surmonter quelque chose de bien plus dur, et il pinallait sur quelques détails. Il finit par tourner le dos au lavabo et prit son courage a deux mains. Il dit suffisament fort pour couvrir le bruit de l'eau qui au vu de la buée sur la vitre avait retrouvée ses vertus brûlantes :
- Curare ? J'ai changé d'avis.

Il ne pourrait decement pas passer sa vie a avoir peur. Il y avait déjà passé son enfance. Il était prêt a affronter une nouvelle fois ses démons intérieurs, et quoi de mieux que de les affronter au côté de son homme.


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Curare F. Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptyDim 11 Juin - 20:52

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Le letton accepta de bonne grâce de quitter la pièce, non sans offrir un dernier sourire à son homme en refermant la porte derrière lui. Il ne pouvait que comprendre le fait que Matt ait vu sa confiance s'effondrer, et qu'à présent il souhaite repartir sur les bases. Même si ces bases avaient mis longtemps à être assimilées, Curare serait patient. Il lui devait bien ça, après ce qu'il lui avait fait subir.
Il entendit l'eau se mettre à couler, et s'efforça de chasser les images de son homme sous la douche qui venaient envahir ses pensées. Il chercha à s'occuper, et se chargea de vider le cendrier qui trônait dans la pièce, et qui menaçait de déborder. Une fois débarrassé de la cendre et passé un petit coup à l'eau, le letton reposa l'objet à sa place initiale. Il jeta les paquets vides, récupéra les briquets égaré, et rangea tout dans le tiroir de la table de nuit. La tentation serait peut-être moins forte s'il n'avait pas ses cigarettes en vue ? Le tatoué voulait espérer. Car clairement, les quintes de toux qui secouaient son homme l'inquiétaient ; il était sportif, s'il n'avait pas eu cette fâcheuse manie d'encrasser ses poumons, il n'aurait jamais eu ce genre de problème.

Le son de la voix de Matt le coupa dans son rangement. Dire qu'il se précipita vers la salle de bain aurait été une bien faible chose ; néanmoins, il ouvrit la porte délicatement, et passa sa tête par l’entrebâillement, un sourire clairement amusé aux lèvres. L'Australien ne semblant pas le chasser une seconde fois, Curare entra dans la pièce, momentanément transformée en sauna, et s'adossa à la porte.
Tu as peur que l'eau de la douche ne soit pas assez chaude pour te réchauffer ? Pourtant je t'assure que ça m'a l'air plutôt correct, vu d'ici.
Il s'amusait de l'âme changeante de son homme. Un peu comme un enfant, Matt se posait beaucoup trop de questions, et avait un mal fou à prendre la moindre décision ; tout le contraire du letton, qui faisait tout sur un coup de tête sans jamais réfléchir aux conséquences de ses actes. Ils se complétaient bien, finalement, l'un et l'autre ; il fallait juste qu'ils apprennent à trouver un juste milieu entre leurs deux caractères.
Il s'assit sur le rebord de la baignoire, reprenant un air un tant soit peu sérieux devant son compagnon, qui vraisemblablement faisait face aux démons qui l'avaient habité jusqu'à sa surprenante demande en mariage. Il leva son bras pour poser sa main sur le haut de son dos, sous la nuque, désignant par ce geste le crâne qui, bien qu'encore couvert par le tissu du Tee-Shirt, était bien connu de Matt.
Celui-ci, c'est le premier que je me suis fait. J'avais 16 ans. C'était une sorte de provocation pour tous ceux qui se moquaient de mon physique. J'étais gringalet, légèrement mat de peau dans un pays froid, et j'avais des yeux qui n'étaient ni bleus, ni marron. Je n'étais pas dans la norme, en fait.
Il espérait que Matt ne se braquerait pas. Après tout, n'avait-il pas dit, quelques minutes plus tôt, qu'il voulait apprendre des choses qu'il ne savait pas encore sur Curare ? Le letton lui servait la vérité sur un plateau d'argent, même si elle risquait de troubler son homme bien plus que les précédentes fois...
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Matt Ostrov

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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
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Une seconde seulement et l'homme passa la tête - et le reste du corps d'ailleurs - dans l'entrebaillure de la porte. Il prit soin de refermer derrière lui avant de s'adosser la porte un grand sourire aux lèvres. Prenant conscience que la chaleur était digne d'un bain thermal. Il rit doucement et se décida a couper l'eau avant que celle ci ne fasse de nouveau grève.
Le letton passa de la porte à la baignoire. Remarquant son trouble surement. Il désigna le crâne dans son dos, l'australien se repassa l'image de l'os aux yeux teintés d'un noir d'encre.
Ses paroles lui rappelèrent simplement sa jeunesse. Lui ne s'était jamais vraiment préoccupé du physique d'autrui. Il n'avait d'ailleurs jamais relevé les remarques désobligeantes tournées contre lui. Mais tout avait été stockés au plus profond de lui. Voyant le visage sérieux de son homme, il s'appliqua a le rester lui aussi :
- Moi je les aime beaucoup tes yeux gris.

Que dire d'autre ? Le passé était passé, il n'avait besoin d'aucune compassion :
- Le principal s'est d'aller de l'avant et certains y parviennent plus vite que d'autres.

Il ne bougea pas, il regarda son homme encore et encore, toujours appuyé contre le lavabo et le letton sur la baignoire :
- Il faut croire que dans ce monde, le physique est une barrière. Les gens ne se rendent pas compte du mal qu'ils font. Mais si ça peut donner un sens a leur existance, tant mieux pour eux.

Il s'interrompit. Il parlait comme pour lui même, il disait tout eux, ce qu'il avait si longtemps pensé tout bas.
- Mais je sais que tu n'es pas de ceux là, et encore plus à présent.

Il émit un léger sourire :
- Tout à l'heure, je t'ai dit que j'avais deux choses a te demander. Il en reste une.

Il se déplaca doucement pour se rapprocher de lui et dire a mi voix :
- Fais le premier pas pour moi s'il te plait. Aide moi a passer outre le miroir, c'est à travers tes yeux que je veux me voir.

Bien étrange tournure de phrase, simplement, il ne trouvait importance a son corps qu'à travers l'avis de son homme. Tant qu'il lui plaisait a lui, il n'avait pas besoin de plaire aux autres. Il l'invitait a l'aider, a le decouvrir ou a le redécouvrir en pleine lumière.




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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptyLun 12 Juin - 19:33

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Un rire et un petit sourire narquois illumina le visage de Curare. Bien évidemment, que son homme aimait ses yeux gris ; le contraire l'aurait foncièrement étonné. Mais il ne pouvait faire aucune remarque désobligeante ; après tout, lui aussi il était tombé amoureux des prunelles noisette de son fiancé. De son nez aquilin, de sa silhouette longiligne, de sa tignasse brune qui était fréquemment dérangée par la bombe d'équitation. Ou tout simplement décoiffée par le letton lui-même ; il trouvait que son homme avait un air rebelle avec ses mèches folles.
Il écouta patiemment son homme. Il ne le croyait qu'à moitié. Pour être aussi pudique et aussi effrayé à l'idée que son mari le voit torse nu, il avait du prendre les critiques bien plus sévèrement qu'il voulait bien le croire. Surtout qu'il n'était pas difforme ; mieux encore, il était suffisamment bien fichu pour alimenter la plupart des fantasmes nocturnes du tatoué. C'était plutôt bon signe.

Il se redressa lentement, posant ses deux mains sur le bas du Tee-Shirt. Le tissu était légèrement humide, et plein de plis. Un froncement de sourcils plus tard, et déjà le letton oubliait tout en se hissant sur la pointe des pieds pour embrasser son homme. Il captura lentement ses lèvres, faisant durer le baiser bien plus que nécessaire. Il aurait voulu croire qu'il faisait ça afin de changer les idées de Matt. Mais la raison en était beaucoup plus égoïste ; il était fichtrement incapable de se détacher de son compagnon. Il avait besoin de sa présence, de ses baisers. Sentir son souffle contre lui, goûter ses lèvres, tout cela était devenu une nécessité. Une véritable drogue, comme le disait si bien Matt.
Le souffle court, il se détacha lorsque ses poumons commencèrent à hurler à l'assassin. Un sourire tout mou, qui trahissait le remue-ménage qui animait son cœur, il lâcha le Tee-Shirt pour faire se retourner son homme, et le pousser délicatement devant le miroir.

Avec un sourire qui se voulait rassurant, il resta derrière, posant ses mains sur les hanches de Matt, passant rapidement outre le Tee-Shirt pour lui faire profiter de la chaleur qui semblait irradier. Le letton, soulagé d'avoir récupéré son compagnon, semblait brûler, briller. Il était rayonnant. Et toute fatigue était oubliée.
Il passa sa tête par-dessus l'épaule de son fiancé, avant de se hisser sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur le lobe de l'oreille. Il s'amusa à lui souffler dans le cou pour tenter de le chatouiller, même s'il savait que l'Australien était peu réceptif à ce genre de geste, qui était pourtant une torture chez le tatoué.
Dans ce cas, tu n'as qu'à regarder mes yeux. Ça te va ?
A travers le miroir, il regardait justement son homme dans les yeux. Si ce dernier avant tant peur de son propre corps, rien ne l'empêchait de se perdre lui aussi dans les prunelles grises qu'il disait apprécier...
Mais rien ne l'empêchait non plus d'arrêter tout ceci. Curare, préparé à l'éventualité que cette initiative ne plaise pas à Matt, avait détaché ses mains de la taille de son compagnon, lui laissant le champ libre pour se retourner s'il le voulait.
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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptyMar 13 Juin - 10:25

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L'homme s'approcha de lui et outrepassa la barrière du t-shirt lui arrachant un frisson. Il se dressa sur la pointe des pied pour l'embrasser langoureusement, jusqu'à que les poumons réclament leur comptant d'air et d'oxygène. Se détachant délicatement de lui, il lâcha le tissu et le fit pivoter sur lui même pour le confronter a l'un de ses ennemis de toujours..Cette chose sans âme qui ne laissait de chance qu'au physique. Cette chose qui laissait découvrir le regard acerbe des autres. Cet être sans âme qui ainsi posé là attendait la prochaine victime de son silencieux jugement.

Le miroir tout simplement. Il sentit son homme qui soufflait doucement dans son cou, l'australien sentit les dents du letton contre son oreille. Il essaya de porter son attention sur ce délicat mouvement qui ne lui faisait pas de réel effet mais qui, si amoureusement effectué, le poussait a s'en délecter. La réalité le rattrapa bien vite alors qu'il était une nouvelle fois concentré sur la glace. Il tenta de suivre le conseil de son holme et fixa les pupilles de ce dernier. Et pourtant un sentiment de mal être subsistait. Il ne pouvait totalement effacer son propre reflet. Il se retourna contre son homme et enfoui la tête dans son cou. Inspirant profondément, sentant le doux parfum de son homme. Comme toujours il ne savait plus. Il aurair pu resté ainsi blotti contre son homme. Il inspira profondément et attrapa les mains de son homme pour les replacer sur ses hanches avant de se retourner face au miroir, cherchant a se perdre dans le reflet des yeux de son homme. Il se confronta indirectement au miroir, se concentrant sur le visage de l'homme dont il était tombé amoureux. Sur sa peau lisse et rasée de près, sur ses traits biens dessinés, sur les fins traits d'encre qui disparraissait sous ses cheveux bruns. Et lui de l'autre côté, comme un opposé, une barbe de trois jours et une tignasse en pagaille. Les mains toujours posé sur celle de son homme, il les fit passer sous le t-shirt, laissant la tissu remonter peu a peu, alors qu'il laissait les mains monter doucement sur lui. Il ne se concentrait que sur elles. Que sur les doigts tatoués ainsi que les yeux gris. Il affrontait son ennemi de collège au côté de l'homme avec qui il voulait passer sa vie. Il avait eu si peur de le perdre... Il ne voulait plus jamais avoir a revivre ça. Et l'homme avec qui il l'avait trouvé avait osé retirer son t-shirt en public lui.


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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptyMar 13 Juin - 16:38

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Bien évidemment, Matt hésita. Comment lui en vouloir ? Curare le confrontait à ce qu'il craignait le plus - sauf peut-être le fait de le perdre, c'était à vérifier. Il patienta tendrement, enlaçant avec grand plaisir son homme lorsque ce dernier vint de réfugier au creux de son cou. Son souffle ricochant sur son épaule, il inspira à fond l'odeur de son compagnon, mélange de la cigarette qu'il voulait exterminer à coup de savon et du parfum plus musqué qui caractérisait l'Australien dont il squattait le lit la majorité de ses nuits.
Bientôt, Matt se décida et, en évitant soigneusement le miroir, il darda son regard dans celui du letton, qui ne l'abandonna pas le moins du monde. Ne lâchant pas son compagnon du regard, le tatoué commença tout doucement à remonter le Tee-Shirt, se servant de caresses toujours plus appuyées pour contrer la gêne qui devait habiter son homme à mesure que plus en plus de peau était dévoilée.

Le vêtement remonta doucement mais sûrement vers la tête. Curare déposa une myriade de baisers légers sur l'omoplate de son compagnon, avant de faire passer une partie du tissu par-dessus sa tête. Une partie seulement ; dès que Matt eut les yeux cachés, le letton s'arrêta, avant de venir lui murmurer à l'oreille.
Ne bouge pas, je reviens.
De toutes façons, il avait le miroir en face de lui, et plus le regard gris ; il était particulièrement probable qu'il ne bouge pas d'un pouce. Curare se dirigea vers la chambre, récupéra un marqueur qui encombrait le bureau de son homme et repartit immédiatement vers la salle de bain. Décapuchonnant le stylo, il s'assura tout d'abord que son compagnon n'allait pas s'enfuir en courant s'il le touchait.
Tu me fais confiance, mon cœur ?
Confirmation faite, le letton s'approcha prudemment de son fiancé. Si celui-ci sursauta avec le premier contact de la pointe sur son torse, il se laissa finalement faire, et Curare put laisser libre court à sa créativité. Heureusement pour lui, il avait tellement dessiné pour les ébauches de ses propres tatouages que son niveau était amplement suffisant pour donner quelque chose de potable.
Surtout qu'il ne faisait qu'écrire quelques mots. Certes calligraphiés, mais des mots quand même. Il retourna son homme pour continuer son roman dans son dos, puis il recula d'un pas pour admirer son oeuvre. Sur son dos, sa langue natale. Vai jūs vēlaties, lai man mēģinātu padarīt jūs laimīgu par pārējo savu dzīvi?
Et sur son torse, la traduction, pour que son compagnon puisse comprendre. Veux-tu bien me laisser essayer de te rendre heureux pour le reste de notre vie ?

Il était plutôt fier de son petit manège. Matt ayant toujours le dos tourné au miroir, il finit de l'aider à enlever son Tee-Shirt, et lui tourna légèrement la tête pour que, dans le miroir, il puisse lui-même lire ce qui ornait son propre corps. Avec un sourire fugace, le letton expliqua.
Si tu veux savoir ce que ça signifie, il va falloir que tu te retourne de toi-même...
Ou qu'il trouve quelqu'un pour lui traduire du letton. Ce qui ne courrait quand même pas les rues.
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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptyJeu 15 Juin - 12:28

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Le tissu s'arrêta au niveau de ses yeux et après une simple question qui pourtant représentait tant après l'évennement qui s'était produit. Il finit par confirmer et perdit soudain contact avec son homme. Le soulagement de ne plus se voir dans le miroir le gagna soudain. Il attendit son homme, il l'entendit entrer a nouveau dans la pièce. Une chose froide toucha sa peau. Il se détendit en sentant la pointe du stylo parcourir son corps, torse et dos furent bientôt couvert de traces de stylo. Il pivota légèrement sous les doigts de son homme. Le tissu tomba enfin. Dans le miroir il découvrit son dos marqué par la si belle langue de son fiancé, caligrafiée, elle ornait tout son dos. Il ne pu comprendre que quelques mots isolés qu'il avait tenté d'apprendre. Mais si il voulait vraiment savoir, il devrait se retourner. Un long soupir, il soutint le regard de son homme et blanc comme un linge, il se retourna. Il fixa ses propres yeux avant de baisser le regard pour lire chacun des mots. Il fallait croire que les déclarations d'amour était faite pour être inscrite sur la partie la plus sensible de son corps. Les yeux brillants, toute sa rage était éteinte par un souffle d'amour bienveillant.
Il resta encore face à son reflet. Découvrant peu à peu les abdominaux dessinés sur son corps. Il devait l'avouer, il avait changé depuis le temps. Les larges strilles qui cisaillaient son ventre lui donnaient surement meilleure allure qu'à l'époque. Il était lui, il avait réussi a avoir le plus parfait des hommes et c'était tout ce qui importait. Il se redécouvrait sur un nouveau jour. Son visage dévasté par l'amour qu'il portait a cet homme. Sa lèvre entaillée par ses propres morsures désireuses, ses yeux rougis par les larmes et les larges cernes de ses nuits d'insomnies quand il n'était plus là. Mais tout cela importait peu.

Il se retourna, et l'embrassa délicatement avant de reprendre un sourire narquois aux lèvres :
- Tu me rend déjà bien trop heureux. Mais je ne dirais pas non a l'idée de te voir essayer encore plus.

Il garda encore le contact avec son homme avant de se détacher de ses bras :
- Bon, il faut que je me débarrasse de cette fichue odeur de cigarette.

Il anticipa la question que son homme lui posait a chaque fois :
- Tu peux attendre ou tu veux. Je viens d'affronter le miroir, je pense que ce soir je ne suis plus a une petite chose près.

Il s'avança a nouveau vers la douche, ne laissant pas le temps a son homme de lui enlever le dernière couche de vêtement. Il entra dans celle ci. Allumant a nouveau l'eau pour cette fois ci la laisser couler contre son corps, il remarqua que l'encre était indélébile. Un sourire, il ne frotta pas pour ne pas la faire partir mais il laissa l'eau ruisseler le long de sa peau encore un temps avant d'arracher l'odeur de la cigarette a coup de savon à la menthe.


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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptyVen 16 Juin - 22:56

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A la grande surprise de Curare, son homme finit par se retourner, avec un simple soupir pour exprimer ce qu'il ressentait. Non pas que le letton se soit préparé à le supplier ; mais presque. La phrase mourut sur ses lèvres alors qu'il s'apprêtait à la prononcer dans sa langue natale, et son regard se riva sur Matt, qui s'était retourné de son propre chef. La respiration coupée, le tatoué attendit impatiemment que celui-ci déchiffre ce qu'il avait écrit, se rapprochant pas à pas dans son dos. Il n'était même plus attiré par les mots à l'alphabet légèrement différent qui semblaient le narguer sur la peau de son compagnon ; seul le regard noisette du très pudique Australien semblait capable de capter son regard.
Celui-ci se retourna, pour conclure avec un tendre baiser qu'il était d'accord pour le laisser essayer. Curare piqua un léger fard ; il ne le rendait pas heureux. Ou en tout cas, pas toujours, en témoignaient les derniers événements.

Il s'écarta, un peu à contre-cœur, pour laisser son homme prendre la douche pour laquelle il était initialement parti. Avec un petit sourire, Curare le rassura sur le fait qu'il l'attendrait dans la chambre, et fila récupérer un caleçon et un Tee-Shirt propres, piochant au hasard dans le placard de Matt, tout de même nettement plus fourni que le sien. Il entrouvrit la porte de la salle de bains pour y déposer les vêtements, cherchant à être prévoyant sans interférer avec l'intimité de son fiancé. C'était ridicule ; ils étaient partis pour se marier, et ils évitaient la vue de l'autre nu. Mais le letton savait qu'il lui faudrait un temps certain pour réparer la confiance qu'il avait sérieusement émoussée.
Entendant enfin l'eau de la douche s'arrêter, Curare présuma que son compagnon était sur le point de sortir. Il se dirigea donc discrètement vers l'entrée, où il avait laissé son offrande de paix en arrivant un peu plus tôt. Un énorme bouquet de fleurs. Il n'était pas certain que l'attention plairait, et il avait bien conscience d'être devenu un cliché Hollywoodien ambulant. Mais il n'avait pas trouvé de meilleure idée de cadeau de réconciliation.

C'est donc un peu pataud, comme un enfant timide, qu'il se dirigea à nouveau vers la chambre, encombré de son odorant paquet. Il avait opté pour une composition sobre, des couleurs naturelles rehaussées de roses d'un rouge sanguin qui lui avaient immédiatement fait penser à la lèvre que Matt ne cessait de se torturer...
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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 17 Juin - 21:50

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Il l'entendit s'éloigner respectueusement et relâcha la pression qui tendait sa poitrine en laissant l'eau déferlée sur son corps. Il se débarrassa soigneusement du savon et se débarrassa de l'écriture sur son torse ne gardant que celle dans le dos qu'il ne pouvait décemment pas atteindre et qu'il trouvait harmonieuse. Il arracha à son corps les traces que la cigarette avait laissé sur lui et son affreuse odeur de cendre et de goudron qu'il ne sentait même plus. Le savon aux douces senteurs parcourut son corps alors qu'il remettait ses idées en place. Il laissa ses cheveux prendre l'eau alors qu'un léger grincement de porte le fit sursauter. Courant d'air froid mais elle se referma aussitôt et pas de grand letton tatoué en vue. Il était conscient d'être complètement ridicule à se cacher ainsi mais il avait besoin de temps. Pas rancunier pour un sous, il l'avait pardonné, surement bien trop vite. Mais il ne regrettai rien car l'amour était plus fort. Il coupa l'eau et sorti de la douche, découvrant les vêtements pliés sur le meuble. Il se sécha rapidement les cheveux en les ébouriffant et essuya le reste de son corps avant de revêtir les habits soigneusement apportés par son homme. Un grand sourire aux lèvres il se passa la main dans les cheveux pour arranger un peu ses cheveux. une pression sur la bouteille de parfum pour chasser définitivement l'odeur de tabac froid. Il se retourna pour découvrir son homme qui semblait s'approcher timidement. Peu habituel pour lui, il baissa les yeux et découvrit un énorme bouquet de fleur. Son sourire s'élargit en l’imaginant aller lui acheter des fleurs pour se faire pardonner.Si il avait voulu lui en vouloir plus d'une seconde, il n'aurait surement pas pu.
- Je n'y connait pas grand chose en fleurs mais elles sont magnifiques.

Il avait l'impression de vivre dans un de ces films hollywoodiens si clichés mais version boyxboy. Il accepta les fleurs avec les yeux pétillants et le remercia d'un baiser court mais amoureux. Il huma doucement les fleurs et reprit avec un grand sourire :
- Tu sais, j'ai l'impression qu'on est digne d'un scénario de film hollywoodien très cliché à l'eau de rose.

Le but de nombreuses vies d'adolescentes si l'on y réfléchissait bien. Il n'en était pas une mais pourquoi pasa voir sa part d'eau de rose. Il réfléchit quelques secondes :
- Quoique, il nous manque la longue phase de break et les scène déprimantes en slow motion. Tu sais, quand les deux personnages se séparent et regrettent.

Il releva la tête du bouquet de fleur et se rendit compte du léger ridicule dans lequel il se mettait :
- Enfin en tout cas dans les films que mes sœurs regardaient à longueur de soirées.

Il se démit de ses mots confus en l'entraînant doucement vers la cuisine et déposa soigneusement le bouquet dans un vase avant d'avancer doucement vers lui, un grand sourire aux lèvres, collant presque son front contre le sien et lançant doucement :
- D'ailleurs, je crois tu as une touche avec ma petite soeur.

Baissant doucement la tête et l'embrassant encore une fois posant simplement ses lèvres contre les siennes, il dit doucement d'une voix amoureuses:
- Enfin quelque chose qu'elle n'aura pas.

Passant la main sur ses hanches, il continua doucement :
- Et après le bouquet de fleur, qu'est ce que le film nous réserve ?




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MessageSujet: Re: They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT
They say before you start a war, you'd better know what you're fighting for | MATT EmptySam 17 Juin - 23:32

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Heureusement, il n'avait pas commis d'impair en lui offrant ces fleurs. Lui, il comprenait quelque peu leur langage, vu qu'il s'était renseigné sur les diverses significations de nombreuses essences lorsqu'il avait voulu faire ajouter ce fameux lotus rouge dans le creux de son cou. Mais il laisserait Matt profiter de son bouquet avec toute l'innocence qui le caractérisait ; il comptait sur lui pour aller se renseigner s'il le voulait, comme il l'avait déjà fait pour traduire quelques mots en letton qui avaient échappé au tatoué.
Curare resta incroyablement silencieux, se retenant à grand peine de baisser les yeux au sol lorsque son fiancé évoqua la phase "difficulté" des couples de films romantiques. Ils l'avaient eu, leur phase difficile ; et malheureusement, le letton craignait qu'elle ne soit pas terminée, maintenant qu'il devrait cohabiter tous les jours avec un mari et un faux frère ex-premier amour... Il trouva une excuse plutôt légitime pour ne pas rebondir plus que ça sur la norme américaine. Même si c'était plus une façon de contourner le problème qu'autre chose.
Je suis sûr que tu regardais avec elle, tu sembles être plutôt incollable sur le sujet, mon amour...
Et vu le romantisme dont était parfois capable Matt, c'était tout à fait probable. Après tout, quelle meilleure excuse que des petites sœurs à la maison pour se gaver de comédies romantiques et de chansons de Justin Bieber... (:trigg:)
Il tira la langue légèrement en entendant la petite sœur mentionnée. Alors comme ça, il avait loupé un coup facile ? C'était fort dommage. Et c'est les yeux rieurs et l'air faussement innocent que le letton fit bien comprendre à son compagnon qu'il était hautement déçu de n'avoir pas été prévenu de cette touche australienne...
Ah, si seulement je savais draguer les femmes...
Puis il le gratifia d'un délicat baiser pour étouffer toutes ses éventuelles protestations. Il frissonna lorsque la main de son compagnon vint effleurer ses hanches ; avec l'habitude, il ne parvenait toujours pas à rester stoïque. Les mains de son Australien étaient bien trop tentantes, et faisaient naître bien trop de sentiments chez le letton pour que celui-ci reste de marbre. Puis, une lueur s'amusa dans son regard alors que Matt lui demanda quelle était la prochaine étape.
Avec justesse, Curare aurait pu répondre un mariage. Un enfant. L'achat d'une maison, la rencontre avec les beaux-parents, ou le baiser sous une arche de pétales de rose. Après tout, c'était ce qui se faisait le mieux dans les films dont ils ré-écrivaient l'histoire ce soir.

Mais il se détacha avec un petit sourire, pour se diriger vers la chaîne hi-fi de l'appartement. Heureusement, il savait encore se servir de cet engin, et avait même laissé dans l'appartement de Matt son baladeur MP3 (ressources lettones oblige), sur lequel il commença à fouiner, bien caché et à l'abri de tout regard de Matt.
Les premières notes de Can't Take My Eyes Off You résonnèrent dans le petit appartement. Il était tard, et ils avaient des voisins, mais ce soir, Curare s'en moquait. Avec un petit sourire presque mesquin tant il était fier de son tour, le letton revint trouver son compagnon dans la pièce d'à côté pour lui proposer, d'un air amoureux qui était sensé combattre toutes les éventuelles réticences de l'Australien :
Après les fleurs, ils dansent d'habitude, les acteurs, non ?
L'air décidé, il lui tendit la main, où brillait son anneau.
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