Chacun des gémissements de la jeune femme le poussait à aller plus loin et se répercutaient dans son corps. Les coups de bassins se faisaient plus longs alors qu'il sentait le corps se raidir sous elle, l'américaine se tendait mais cette fois ci ce n'était plus le stress mais bien le désir et les pulsions profondes qui s'exprimaient. Dans le noir, il put distinguer ses yeux qui se fermaient alors que les gémissements emplissaient la pièce le stimulait encore plus. Quelques minutes encore et elle s'abandonna complètement à lui et il ne tarda pas à la suivre tant les sensations étaient intenses. Il laissa un gémissement rauque s'échapper d'entre ses lèvres.
A bout de souffle, les poitrines se soulevaient avec intensité. Débarrassé du latex abandonné plus loin, il s'écroula à ses côtés. Il ne pensait plus à rien d'autres qu'au sensation qui le parcourait alors qu'il venait de lui offrir cette toute première fois. Il entendit la petite voix encore étouffée par le manque d'oxygène. Il lui répondit en l'embrassant. Sa manière à lui de la remercier. Les actions comptaient bien plus que tous les mots qu'il avait pu dire. Il avait l'impression d'être très loin, il planait entre le mélanges des divers composants chimiques et hormonaux qui planaient dans son corps.

Et pourtant, elle ne semblait pas en avoir assez puisqu'il sentit les doigts se mettre à parcourir sa peau et chercher à obtenir des réactions de sa part. Il regrettait presque d'être aussi insensible et comprenait que de l'autre côté tout cela pouvait s'avérer assez frustrant. Il sourit légèrement face à ses timides initiatives. Il la laissa profiter tranquillement l'entourant d'un de ses bras, l'embrassant doucement sur son front en lui souriant.

Josh s'amusa de voir la brune se faire plus entreprenante sur son corps. Il la laisserait découvrir tout ce qu'elle voulait, il pouvait au moins assurer à ce niveau là quel que soit son état. Il s'amusa à répondre quelques fois à ses pressions bien appuyées. Elle avait des doigts de fées il devait le reconnaître. Et pourtant il sentait peu à peu qu'elle se mettait à réfléchir. La première fois était une remise en cause très forte. La plupart des filles regrettaient et doutaient rapidement. Elle lui avait offert quelque chose de surement précieux pour elle, quelque chose qu'elle ne récupérerait jamais. Il se mettait lui aussi à réfléchir. Certes comme il le pouvait, mais il se mettait à réfléchir. Pas sur lui même non, il était perdu. Mais sur elle, elle avait surement toute la vie devant elle. Mais elle ne pourrait pas assumer et ses problèmes et l’énergumène insensible qui allait et venait dans sa vie sans prévenir.

Et vint la question fatidique. Et après ? Et après quoi ? Et après il n'y avait rien. Parce qu'il n'en savait rien. Comme lorsqu'il avait fumé sa première cigarette, qu'il s'était retrouvé avec un chose deux fois plus grosse au coin des lèvres, qu'il avait fini par en profiter le monde entier, qu'il avait failli se tuer sur les pavés de la route. Et après ? Et après rien ne lui avait servi de leçon. Les mauvaises fréquentations, la jument, le jeu avec les sentiments, la drogue, les verres brisés. Il n'avait rien appris à par se méfier de l'attachement. Alors après ? Rien. Simplement rien.

Il était conscient que son silence était trop lourd et pourtant il préférait être honnête :
- J’aimerais faire partie des optimistes. J’aimerais apporter une sorte de message positif. Comme l’héroïne dans des analyses de sang. Mais pour l'instant c'est dans mon sang qu’elle se trouve et qu'elle s'amuse à tout faussé. Alors honnêtement.. J'en sais rien.

La tête plongée entre ces jambes, il continua de la faire plaisir encore et encore, ne se lassant pas de l'entendre gémir, sentant sa main passer tirer ses cheveux blonds. La langue se fit insistante. Il savait décemment qu'il n'était pas raisonnable de passer à l'étape qu'il venait déjà de franchir au vu de son propre état et de l'expérience encore faible de la jeune femme. Mais il pouvait très bien l'a mener à s'abandonner une deuxième fois face à lui d'une toute autre façon. Il l'embrassa encore et encore, il sentait les jambes flageolantes. Une nouvelle fois alternant entre sa langue et ses doigts entrant ou tournant autour de cette partie de son corps qu'elle lui avait si longuement caché. Il la repoussa jusqu'à ses limites, jusqu'à ce que le cri libérateur lui indique qu'elle était à nouveau à bout de souffle. Jusqu'à ce qu'il puisse à nouveau l'embrasser et s'allonger à ses côtés, l'amenant à ses blottir contre lui en fermant doucement les yeux, tentant tant bien que mal d'éviter la vision des murs qui commençaient doucement à tourner autour de lui. Il ne se sentait pas bien, pas bien du tout. Malgré le plaisir qu'elle avait pu lui procurer, malgré le plaisir qu'elle avait pu prendre. Il se maudissait d'être aussi dépendant aux passions charnelles et aux pilules multicolores. Il resta encore à ses côtés de longues minutes, l'écoutant reprendre sa respiration.
Il soupira avant de lui demander :
- Je sais que tu va me détester de te demander ça mais tu aurais du feu ? J'ai cassé mon dernier briquet.

Il la sentit se raidir contre lui, il soupira :
- Pour une cigarette c'est tout rien de plus. C'est ça ou quelque chose de plus fort, mais la je ne me sens pas très bien.

Une nouvelle fois, il cassait un bon moment avec ses conneries. Il se releva, enfilant à nouveau son boxer et s'approchant de la fenêtre pour l'ouvrir à nouveau ainsi que les volet. Il brisait le petit cocon, s'en était assez pour aujourd'hui.

A son plus grand soulagement, elle ne dit mot, se rhabillant avant de lui tendre un briquet. La cigarette au coin des lèvres encore éteinte. Il sentit la petite main sur sa hanche et sa présence prêt de son épaule. Il sentait la détresse qui émanait d'elle. Il aurait voulu lui dire qu'il ressentait quelque chose, qu'il voulait passer sa vie avec elle, qu'il était l'un de ces clichés de films hollywoodiens. Mais ils étaient dans la vraie vie. Dans la vraie vie ou une addiction ne pouvait se régler en un claquement de doigts, où tout une vie ne pouvait être oubliée au bout de quelques mois. Il était paumé. Derrière ces airs de faux durs, il était complètement paumé.

Il attrapa le briquet et s'installa sur le rebord de la fenêtre bien trop large pour être raisonnable et qui leur avait permis un baiser équilibriste. Il la fit s'approcher de lui. Assis en tailleur , il l'amena à s'asseoir sur ses genoux l'entourant de ses bras, en détachant un parfois pour tirer sa cigarette de ses lèvres et recracher la fumée en prenant garde à cracher celle ci loin d'elle tournant la tête vers l'extérieur. Il sentait la nicotine s’immiscer dans ses poumons, le goudron lui montant délicatement à la tête. Mais rien n'était assez fort, il se réfugia un instant dans le contact avec la brune. Bien trop vite il dut abandonner le mégot à son triste sort, lui offrant une chute de quelques étages. Lui s'écrasa au sol alors qu'il venait de rallonger quelque peu la chute de Josh.

Celui ci tenta de trouver quelque chose pour rassurer Heather, peut être une chose à faire ensemble ? Qui lui permettrai de la découvrir un peu plus ou au moins de se rapprocher d'elle :
- Ça te dirait de faire une balade en moto un de ces jours ?

Soulagé qu'elle ne décline pas son offre il répondit :
- Des que j'irais un peu mieux alors on se fera ça.

Il l'enlaça pour la rassurer puis en tournant la tête, il remarqua l'heure déjà bien avancée et se mit presque à paniquer. Il avait pour habitude d'aller voir chaque matin sa jument entre 6 et 8 heures du matin pour qu'elle ne soit pas stressée par le monde autour et il était presque 10 h. Il se détacha d'elle à contre coeur pour aller enfiler son pantalon et son t-shirt en lui lançant :
- Je suis désolé Heather, je dois y aller, ma jument va paniquer si elle voit trop de monde, il faut que j'aille la mettre au pré. Si tu as envie de venir, je ne t'en empêcherai pas, mais elle est encore très craintive.

Ramassant sa veste et la portant à bout de bras, il se mit en marche vers la porte.