Je me dirige d'un pas nonchalant dans le hall, après avoir été m'occuper de ma petite jument blanche. Une bouffée de nostalgie me gagne de plus en plus maintenant que je côtoie de nouveau ces grands animaux et que je commence doucement à ne monter plus que Cally'Pso. Je n'ai pas envie de m'attacher, à rien, ni personne. Rien n'est sérieux pour moi car tout ce qu'on aime finit un jour repartir et c'est ce qui fait le plus mal. J'ai soudain envie de retrouver ce livre que j'aimais tant lire à ma jument pour la calmer avant les courses. Rho voilà que je me met à déprimer rien qu'en pensant. Il doit bien y avoir une bibliothèque dans ce bordel. Meuf de l'accueil, je passe à côté sans décrocher un mot, la flemme, la politesse ce sera pour plus tard. Je marche toujours aussi tranquillement en errant dans les couloirs vide et en priant pour ne croiser personne. je suis beaucoup trop sociable ces derniers temps, je vais finir par me faire marcher dessus. La prochaine personne que je croise va prendre cher. Je finis par tomber sur une bibliothèque, encore une meuf souriante. Allez un ptit salut à demi voix, toute façon dans les endroits comme ça on ferme sa gueule. Je traverse les rayons en ne comprenant rien à ce p*tain de rangement. Je cherche tant bien que mal le livre dont j'ai besoin ... Je cherche ce petit roman en vain, simplement pour en relire encore et encore les dernières pages.. Peindre le Vent... Mots gravés dans ma tête et sur ma peau. Si j'aimais ce livre étant gosse.. Seul que je possédais.. Je n'en comprenais pas le sens, mais aujourd'hui je peux passer des heures et des heures à relire encore et encore les même pages qui me rappellent tant de souvenirs.
J'arrive dans un rayon qui semble être le bon et je tombe sur une petite blonde qui se met à sautiller en tournant sur elle même comme une attardée ou une petite fille et qui se baisse ensuite pour ramasser un livre, mes yeux dévie rapidement de ses cheveux pour se poser sur son petit jean slim qui lui va à ravir et qui fait ressortir magnifiquement bien ses "atouts naturels". Je la vois serrer ses livres contre elle et repartir les yeux posés sur ceux ci comme sur des petits trésors.
3..2..1, je ne prend même pas la peine de m'écarter, j'ai envie de chercher la merde et si c'est encore une de ces petites gosses de riches à la bouche bien trop ouvertes je vais avoir mon scandale très rapidement.
Je la dévisage d'un regard assez noir mais celle ci se confond en excuse en se mettant limite à genoux à mes pieds puis elle recule en rougissant les yeux vers le sol comme un enfant qu'on vient de punir alors que je n'ai pas encore ouvert la bouche pour la vanner. Et bien, attaquons donc, le bonjour ce sera pour plus tard. Je la détaille un peu, elle ne bouge plus, elle attend que je parle. Elle a l'air timide et vu son accent c'est pas une américaine. Une Hope donc.. Je me décide à l'ignorer quand dans ses mains je vois le livre que je cherche justement, je lui lance :
- C'est Peindre le Vent que tu tiens ? Je le cherche depuis un bail
Ok un petit mensonge ça fait toujours plaisir mais je veux ce bouquin ! Et pas sur qu'il y en ai deux comme celui là...
- Hé t'a perdu ta langue ? Où bien tu parles pas peut être ? D'où tu viens comme ça ?
Pourquoi cette dernière question à t'elle franchit mes lèvres, je m'en fout, je veux juste ce bouquin. Je m'apprêtes à recommencer ma demande un plus sèchement et franchement quand elle redresse enfin la tête laissant découvrir des yeux aux couleurs profondes.
iv>